Prise de notes visuelles avec Procreate

Résumé:

Lors de la dernière édition de la SmashingConf, j’ai décidé de m’essayer aux sketchnotes, une méthode de prise de notes qui combine des notes manuscrites, des pictogrammes et des petits croquis.

Voilà un moment que j’avais envie de tester cette technique, qui me faisait de l’œil sans que j’ose trop me lancer.

L’été dernier, je suis tombée par hasard sur des formations dédiées aux sketchnotes en furetant sur Skillshare. Les quelques vidéos que j’ai visionnées ont ravivé mon intérêt, et j’ai ensuite acheté le e-book « Initiation au Sketchnote » de Mike Rhodes, qui a conceptualisé cette méthode en 2006.

Les exemples présentés dans le livres ou vus sur Internet changent radicalement des notes peu attractives dont j’ai l’habitude de remplir mes cahiers ou mes fichiers de traitement de texte, et dans lesquelles il est parfois difficile de retrouver un contenu spécifique.

Au delà de l’aspect esthétique et créatif, cette technique permet de synthétiser les informations de manière visuelle ce qui a potentiellement plus d’impact… mais aussi de s’occuper les mains pendant un cours ou une conférence.

Après avoir parcouru le livre de Mike Rhodes, j’ai décidé de profiter de la SmashingConf de Freiburg, à laquelle j’ai assisté à distance en septembre 2022, pour enfin tenter le coup.

Habituellement, les sketchnotes sont prises sur papier, dans un petit cahier. Pour ma part, j’avais envie de pouvoir déplacer des éléments si nécessaire, de pouvoir faire des copier / coller. J’ai donc décidé d’utiliser mon iPad et l’application Procreate, que j’utilise plutôt pour dessiner, mais qui me semblait appropriée aussi pour la prise de notes manuscrites ¹.

Verdict: j’ai trouvé l’exercice beaucoup plus difficile qu’il n’y parait. Peut-être en partie parce que les présentations étaient en anglais, ce qui demande probablement à mon cerveau un peu plus de temps que si elles avaient été en français. J’ai eu l’impression de souvent avoir raté LE mot clé important – heureusement que je pouvais compter sur l’assiduité des personnes qui remplissaient le document Google collaboratif. Je me suis vite rendue compte que je ne parvenais pas à mettre le moindre effort sur l’aspect esthétique, encore moins à dessiner. Au bout de la deuxième présentation, j’ai très rapidement décidé d’arrêter de me mettre la pression à ce sujet, et de considérer ces premières sketchnotes comme des brouillons que je mettrai au propre plus tard.

Quelques semaines plus tard, après avoir digéré tout ça, je me suis donc attelée à la mise au propre des sketchnotes que j’avais gribouillées pendant les cinq conférences qui m’ont le plus marquée. Entre temps, les replays avaient été publiés, j’en ai donc profité pour en revisionner certaines parties afin de rafraichir ma mémoire. Cela m’a permis de développer certains points, de supprimer des informations qui ne me semblaient plus pertinentes et d’organiser l’ensemble de manière plus claires et esthétique.

Bon ça a aussi bien activé mon perfectionnisme, j’y ai passé vraiment beaucoup de temps et je trouve le résultat un peu trop… sage et propre 😅 (oui c’est ballot). Disons que ça manque de spontanéité et de dynamisme. Ça reste également très textuel: ma hantise de faire des trucs moches m’a totalement freinée niveau petits dessins – j’essaierai de me détendre un peu sur ce point-là une prochaine fois !

Je trouve en revanche que ces notes remplissent bien l’objectif de synthétiser les informations transmises pendant les présentations et surtout de les rendre beaucoup plus digestes à relire.

J’ai l’impression d’avoir mieux retenu les concepts évoqués dans ces présentations que lorsque je prends mes notes de manière plus classique. Je retenterai très probablement l’expérience lors d’une prochaine conférence !